[Centre de ventes aux enchères publiques de Saint-Priest...

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP06722 006
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
description Reportage réalisé quelques jours avant la première vente aux enchères de Jean-Claude Anaf dans sa nouvelle salle de Saint-Priest (28 avril 1994). Il s'agit probablement ici d'une mise en scène destinée à la presse. Adresse de prise de vue : Centre LVP - Lyonnaise de ventes publiques, 6, rue Pierre-et-Marie-Curie, 69690 Saint-Priest.
historique En 1989, Jean-Claude Anaf ouvrait l'Hôtel des ventes des Brotteaux et faisait, d'entrée, flamber les Buffet, Bernard ; les Gallé, Emile, dans le décor, classé, d'une salle à nulle autre pareille. Au beau milieu des arts florissants, les Lyonnais rassurés pouvaient sans déchoir fréquenter les enchères et la chute du marché de l'art, la fin des cotes mirobolantes n'ont rien changé à l'affaire. Si ce n'est que la part du judiciaire, le ratio des ventes forcées, sont redevenus prédominants. C'est donc le noeud papillon plus que jamais vissé au col, que le commissaire-priseur des quartiers chics est retourné comme tout le monde sur le terrain de la liquidation à l'emporte-pièce et de la faillite en cascade pour constater que, là aussi, il avait bigrement envie d'améliorer son outil de travail. "Le temps des ventes héroïques dans un champ de blé amélioré, le marteau dans une main, le parapluie dans l'autre et la fiche technique entre les dents, c'est fini". Finie l'époque du petit camion beige, seul à figurer aux enchères et premier véhicule vendu par Anaf un 15 décembre, sous la neige et pour le compte de son partenaire des origines, le Crédit Universel. Il s'agit désormais - et toutes les études s'y emploient - de placer l'acheteur, mais aussi les fournisseurs, dans les meilleures dispositions possibles. Le bâtiment de Saint-Priest, véritable temple en béton qui entre en fonction n'a pas d'autre objet : mieux vendre. Sur le territoire de Saint-Priest, dans le parc d'activités dit "des Portes de l'Est", visible de l'A43 comme de la rocade ou de la Nationale 6 qui le desservent, 2500 mètres carrés, 3 hectares de terrains conçus pour la vente des véhicules mais aussi de matériel bureautique et informatique, s'ouvrent le 28 avril 1994. Au programme, dès 9h30, 70 véhicules utilitaires dont un semi-remorque et, à 15 heures, 190 voitures de tourisme pour tester un dispositif savant qui tient tout à la fois du podium Lagerfeld et de la chaîne de montage façon Billancourt. Sans oublier des effets spéciaux empruntés à Highlander, première mouture, avec dilution des gaz d'échappement par aspiration souterraine puisque, bien entendu, le matériel roulant traverse l'espace de vente... en roulant. En principe, du moins. Les deux protagonistes de cette superproduction de métal et de béton, Constant Giorgi, dans le rôle du constructeur-aménageur, et Jean-Claude Anaf, en occupant-prescripteur, ont tout l'air enchanté. Pour le patron de la RIC et de DEVIQ, l'installation d'Anaf en les lieux doit servir de détonateur à un parc d'activités juste sorti des limbes. Quant au Maître des Brotteaux, il a trouvé sur Saint-Priest l'espace clé en mains pour installer sa Lyonnaise de ventes publiques, cette LVP dont il faut suivre le sigle fléché pour parvenir à pied de podium. Construit en 90 jours, plutôt réussi dans son genre, le bâtiment réunit les conditions d'efficacité, de confort et de sécurité pour un investissement de 15 millions de francs à placer en regard des 7,5 millions réalisés par LVP l'an passé. C'est dire qu'une fois encore, au moment même où le marché de l'occasion et de la saisie a toutes les chances de s'effondrer, Me Anaf parie sur la qualité. A force de fiches techniques, de préparations et d'essais réalisés sur les matériels qui lui sont confiés, il espère non pas emporter le gros des ventes locales, mais parfaire une image de sérieux. Juché sur son podium, il officiera là tous les jeudis, réservera un mercredi par mois à la bureautique, le dernier mardi du mois aux véhicules utilitaires et dispersera ainsi 3500 véhicules par an, tous d'origine judiciaire, qu'il s'agisse de réalisation de gages, de leasing ou de liquidation, pour un public constitué à 80% de particuliers. Des particuliers qui acquièrent leurs véhicules à 70% de la cote Argus. Source : "Le bon créneau pour Anaf" / Sophie Bloch in Lyon Figaro, 28 avril 1994, p.1.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 40 négatifs.
note bibliographique "Un hôtel des ventes juridique pour Jean-Claude Anaf" / Isabelle Brione in Le Progrès de Lyon, 26 avril 1994. - "Publi-information" in Lyon Figaro (cahier saumon), 17 mai 1994, p.7.

Retour